Khazâd le homard

Ayé, je suis rentré sur Paris après quelques jours de vacances. Pas de changement notoire après ces longues heures de glandage (glandouillage ?) sur les plages vendéennes si ce n'est cette jolie couleur délicatement répartie sur mon visage... Point de chimie dans tout cela, simplement le fait que la peau du Khazâd opère traditionnellement un mimétisme étonnant avec les Ferrari à la moindre exposition aux rayons ardents des congés aoûtiens.

Hors donc, moi et ma tronche de homard (m'a tuer), nous avons bouquiné du Werber. Je sais, c'est la deuxième fois que je vous parle de Bernard Werber. Il me reste à lire les "Thanatonautes" et après, je vous lâche, promis. J'ai aussi lu un petit bouquin condensé de l'histoire de France. Sympa, même pour moi qui ai obtenu un magnifique 3/20 au bac en histoire (en plus, j'avais les sujets une semaine avant l'épreuve, faut être con hein !). Mais c'était il y a quelques années de cela. Mon allergie aux cours d'histoire étant soignée (elle avait été causée, je pense, par le fait d'avoir vu la seconde guerre mondiale 6 fois lors de ma scolarité), j'ai lu avec grand plaisir les évolutions et les déboires du peuple gaulois. Je conseille ça à tout le monde, ça fait réfléchir... vraiment !

Bref, j'ai aussi lu "le livre du voyage" de Werber. Space (prononcer "spéysse"). Chelou (c'est du verlan, ça vient de louche et ça veut dire bizarre). Bon, je ne vais pas tout vous expliquer non plus. Mieux vaut vous présenter quelques morceaux choisis du livre en question :

"Les hommes ne sont pas des animaux sociaux, mais plutôt des animaux solitaires qui se forcent à être ensemble"

"Le doute et la curiosité sont plus forts que la croyance et l'érudition"

"Rencontre avec la personne qui t'est destinée : Il n'y a pas besoin de vous présenter, vous vous connaissez depuis longtemps. Elle est tout ce que tu as toujours cherché. Tu admires chacun de ses traits. Son regard. Son sourire. Cette manière de se tenir. Cette tranquillité d'esprit qui rejoint celle que tu as en ce moment précis. Tu apprécies son parfum. Tu aimes la chaleur de sa voix, tu la rejoins. Tu la touches à l'épaule. Et son contact provoque une petite décharge électrique. Sa peau est douce et ferme. Tu lui demandes qui elle est. Elle préfère te dire qui tu es "toi". Elle te parle de toi et tu es étonné qu'elle en sache autant sur tes secrets les plus intimes. Elle prend un petit air mutin qui te fait fondre. Elle te dit qu'elle apprécie autant tes qualités que tes défauts. Elle te signale qu’elle-même n’est pas une perfection. Elle est « l’imperfection adaptée à ta propre imperfection ». Ensemble, vous êtes complets. (…) Tu l’enserres. Vous vous embrassez longuement. Vos corps se touchent et reforment cet être complet (…) Puis elle se dégage pudiquement et t’éclabousse en riant. Tu hésites, puis tu l’éclabousse en retour. Vous jouez comme des enfants. Soudain elle s’arrête, redevient sérieuse. Vous vous séparez. Vos doigts se frôlent une dernière fois. Elle te dit qu’il est temps de continuer ton chemin (…) Tu insistes pour qu’elle reste avec toi. Elle te fait clairement comprendre que les êtres humains ne sont pas des biens à posséder. Il faut laisser les gens venir et repartir à leur gré. Même elle ? Surtout elle."

Bernard Werber est un monsieur qui construit de jolis livres, avec des vrais mots qui parlent dedans.

Bon, c’est pas tout ça, il faut que j’aille me tartiner d’une mixture après-soleil.
A tchao !