Comprends rien …

Je suis assis à la terrasse d’un café. J’écris au crayon de bois sur un petit carnet et ça me change nettement du clavier… C’est moins confortable mais plus agréable…L’impression que les mots sont ainsi plus fortement liés à la pensée… De toutes façons, je recopierai certainement tout ça sur le blog…
Je viens de voir « Filles perdues, cheveux gras » au cinéma. Je ne vais pas vous en faire la critique : je n’ai pas d’avis sur ce film. (voilà, c’est réglé !)
En quittant la salle, me retrouvant dans la rue, face aux terrasses qui s’étalent en cette encore-douce saison ; je n’ai pu que remarquer la particularité de la faune parisienne …
En effet, les tables ici sont généralement occupées par des couples qui, soit se dévorent des yeux (vision à la limite du supportable !), soit regardent ailleurs, ne s’adressant que quelques vagues mots trop clairsemés pour former une véritable conversation (vision à la limite du supportable !).
Ce soir, c’est différent : les tables sont très féminines…
Je n’ai pas d’explication à cela. Peut-être que le mardi soir est le moment privilégié pour les papotages entre copines. Peut-être me suis-je installé dans le quartier lesbien de Paris…
Peu importe, c’est bien agréable !
J’ai été malade tout le week-end, et là, ça va mieux, il fait bon, j’ai le walkman sur les oreilles, le Martini blanc sur la table, les clopes tout à côté, et puis …les filles sont jolies…
Il y a toutefois un gros défaut au tableau.
Rien à voir avec le mec assis à côté qui, son portable greffé au crâne, questionne très indiscrètement sa correspondante, candidate à la location de l’appartement qu’il possède.
Ce mec abuse tant du petit pouvoir que lui confère sa propriété qu’il en est réellement détestable. Je ne le connais pourtant pas. Mais n’en ai aucune envie.
Non, ce qui cloche dans le tableau, c’est moi !
Je suis l’unique mec seul à une table. Je trouve ça étrange… Que font les autres célibataires ? Ils restent cloîtrés chez eux ? Où sont-ils ?
Toutefois, les autres ne sont probablement pas moins communicants que moi ce soir.
Je suis là, assis, sirotant mon Martini et griffonnant sur un calepin, les écouteurs dans les oreilles … Putain ! Qu’est-ce que je peux être associable moi !
Je quitterai bien tout cet attirail sur-le-champ si je pensais que ça pourrait m’aider à établir un quelconque contact… mais je sais qu’il n’en sera rien. Je suis là, étonnement seul parmi la foule…
Qu’est-ce que c’est que ce monde de merde ! Donnez-m’en les clefs, je ne comprends rien.
Dites-moi comment établir le contact avec mes congénères, moi, je sais pas faire !