De l’insoutenable impudeur des blogs …

Il n’est nullement question ici de critiquer la blogosphère. Il en est d’ailleurs hors de question de façon générale ! Qu’on se le dise !
Non, une fois n’est pas costume (hem, hem..), je parle de moi.
Une remarque fort à propos m’a été faite récemment. Et cette remarque semble ouvrir la piste du pourquoi de ce blog.
Question :
« Khazâd, tu crois pas que tu devrais éviter de donner l’adresse de ton blog à des gens qui te connaissent ? »
Et bein non, j’crois pas !
En fait, je ne donne l’accès à la lecture de mon chez-moi qu’à mes proches.
Je comprends que ça puisse vous paraître parfois impudique à vous, qui me connaissez dans la vraie vie (pas la peine de vous planquer, j’ai les noms !), de savoir ce que je ressens vraiment à certaines périodes de ma p’tite vie. Et c’est probablement du au fait que vous lisiez ici des choses que vous ne voyez pas quand je suis en face de vous. Et pour cause : je les cache bien.
Mais, ces sentiments, je me les cache aussi à moi-même.
Et c’est justement la raison d’être de ce blog (ah oui, c’est vrai, faut dire « joueb » maintenant ! pfff ! ).
J’ai commencé à écrire mes premières lignes pour me parler à moi-même. Et ça m’a fait (et ça me fait toujours) un bien fou !
De pouvoir me dire : « Là, Khazâd, tu vas bien. Là, tu vas moins bien. Tu vas couci-couça à cause de ceci-cela. », c’est une façon de sortir de ma maniaco-depressivité maladive pour entrer dans une forme plus positive et surtout plus assumée de la trop grande amplitude émotionnelle qui me caractérise en partie.
(Pour ceux qui ont tout compris de cette phrase dès la première lecture : Bravo !)
Bref, du blog comme moyen de thérapie psychologique !
Donc, amis, n’ayez pas le sentiment d’être impudiques en me lisant. Je suis le seul auteur de ce que vous voyez ici, le seul responsable.
Et si vous me percevez parfois moins impertubable, moins solide, moins solitaire qu’à l’habitude, croyez-le bien, j’en suis ravi.
Celui que vous découvrez ici n’est pas un personnage virtuel. C’est un complément de ma réalité.
Et ce complément, je vous le dois autant qu’à moi-même.