Recette anti-timidité
Encore une bonne recette de papy Khazâd !
Si, comme-moi, vous êtes l'esclave d'une timidité quasi-maladive, tentez ceci :
Vous êtes du genre à fixer la jolie jeune fille qui se trouve à quelques pas de vous dans le bar sympa où vous passez la soirée. Lorsque, enfin, elle vous adresse un regard, vous regardez vos chaussures. La scène se reproduit plusieurs fois puis la jeune fille en question fini par quitter l'établissement en vous jetant un dernier regard que vous interprétez comme un "t'as l'air sympa mais ...un peu looser...". Vous passez alors le reste de la soirée chez vous, seul, à vous flageller en psalmodiant "quel con ! mais quel con !"
Bien, rassurez-vous, c'est une maladie bénigne, ça se soigne !
Au lieu de vous en prendre à vous-même, munissez-vous d'un papier et d'un crayon. Et préparez votre texte.
Apprenez votre texte, jouez-le, devenez le meilleur acteur du tout Paris (au moins pour un soir !).
Habillez-vous en James-bond, en Néo dans Matrix, ... enfin, faites de votre mieux : la chemise sombre trop classe que vous ne mettez jamais, le costard qui vous transforme, les pompes du dimanche, bref, mettez le paquet.
Retournez dans votre petit pub, offrez-vous un bon petit cocktail (attention, ne perdez pas votre lucidité !) et repérez votre proie : si possible une jolie fille qui à l'air sure d'elle et qui s'esclaffe en racontant ses histoires de mecs avec une ou deux copines.
Répétez votre texte et foncez : Vous vous levez, vous vous dirigez droit sur votre "cible", le regard ténébreux et la démarche assurée. Approchez-vous d'elle, posez une main sur sa chaise et regardez-la dans les yeux, en ne portant pas la moindre attention à ses copines. Patientez quelques secondes (pas trop, c'est à vous de parler !), puis déclamer votre texte avec le plus de sérieux possible :
"Bonsoir, excusez-moi de vous déranger mais je n'ai pas pu m'empêcher de venir vous voir. Je suis installé à une table, là, juste à côté, et je vous ai vu. Je ne peux pas détacher mes yeux de votre visage, vous êtes très mignonne et je vous trouve énormément de charme. Et je ne pense qu'à une chose depuis tout à l'heure et je me permets d'interrompre cotre conversation pour vous posez une question, si vous me permettez..."
Laissez agir quelques secondes et régalez-vous de la transformation du visage de votre "proie"... puis reprenez :
"Voila, je dois donc vous posez cette question qui m'obsède depuis tout à l'heure : ..." prenez la pose, puis assénez le coup de grâce :
"Est-ce que tu suces ?"
Après vous être régalé de la décomposition de la demoiselle en question, vous avez, en théorie, 99.9 % de chances de vous manger une grande baffe dans la tronche.
Lancez alors un dernier "mmh, oui, c'est bien ce que je pensais." et allez vous rassoire.
Et voilà, vous êtes guéri ! Merci qui ? Merci Khazâd ! Après ça, vous oserez toutes les prises de contacts plus naturelles et charmantes que celle-ci (c'est à dire toutes, si vous êtes un homme un tant soit peu équilibré)
Précision : inutile de réitérer l'expérience une seconde fois, ce n'est pas très sympa, ça ne sert à rien (sauf si vous êtes maso), et vous finirez par vous faire repérer dans tout le quartier !
Précision 2 : Je n'assumerai aucune responsabilité quant à l'utilisation de cette recette complétement débile ... mais qui doit fonctionner...
