Hiroshima dans ma tête ...

Evidemment, ce matin, je ne suis pas net.... Et c'est le moins que l'on puisse dire !
Mais j'ai de la chance. Beaucoup de chance.
Arrivé au bureau vers 10h30, tous les p'tits collègues ont été adorables. Compatissant positivement sans être lourds, sans chercher à comprendre pourquoi je me suis barré si soudainement hier ni pourquoi j'ai cette gueule de survivant ce matin.

De la chance aussi d'avoir ce blog. De pouvoir trier mes idées par ce biais. De la chance de recevoir vos mails et vos commentaires qui me font tous beaucoup de bien (ouaip, j'ai bien dit "tous" !)

De la chance surtout d'avoir des amis.
Il y avait longtemps que je ne m'étais pas offert une belle murge.
Il y avait longtemps que je ne m'étais pas réveillé avec une véritable amie dans mon lit. Quelqu'un qui arrive à me filer le sourire et à me faire tomber du lit (au sens propre pour le coup !) malgré ma déprime d'hier, mes 2 insuffisantes heures de sommeil, et le fait d'avoir le crâne en puzzle.
Et il y avait longtemps que j'espérais entendre certaines choses qui m'ont été dites hier. Un discours de "grand frère"...
Je crois qu'il ne s'est même pas rendu compte que c'était exactement ce qu'il fallait me dire.
Des choses d'une absolue simplicité mais qu'il me fallait entendre d'un proche plutôt que d'un énième chanteur mort style Balavoine :
" Pleure pas, crie pas, n'oublie pas que tu as vingt ans.
Ne te laisse pas vieillir, ou tu vas mourir.
Notre vie n'est pas foutue, faut pas qu'on s'habitue.
Réveille-toi ! Debout ! Tiens-toi droit !
On va leur montrer qu'on peut tout changer.

Je sais bien que les oiseaux perdus ne reviendront jamais.
Mais arrête de dire dans ton lit que tu vas faire tout sauter.
Tout sauter.
Alors viens et calme-toi. Parle-nous, ouvre-toi.
Réveille-toi ! Debout ! Tiens-toi droit !
On va leur montrer qu'on peut tout changer.

Il faudrait retrouver les oiseaux blessés.
Ils sont bien quelque part, on peut les sauver.
Vaut mieux tout recommencer. On peut pas se suicider.
Réveille-toi ! Debout ! Tiens-toi droit !
On va leur montrer qu'on peut tout changer.

Je sais bien que les oiseaux perdus ne reviendront jamais.
Mais arrête de dire dans ton lit que tu vas faire tout sauter.
Tout sauter.
Alors viens et calme-toi. Parle-nous, ouvre-toi.
Réveille-toi ! Debout ! Tiens-toi droit !
On va leur montrer qu'on peut tout changer.
Respire ! Souffle ! "

L'important, c'est que j'ai l'impression de pouvoir vivre cette nouvelle foirade avec A. comme une véritable rupture. Une rupture assumée.
...
ou pas...

Il ne me reste plus qu'à expliquer tout ça à A.
...