Sans titre.
Une petite mise au point en préambule :
Cette phrase dont je parle dans le précédent post n’est pas une annonce de rupture, ce n’est pas une justification de quoique ce soit, ce n’est pas un argument, elle a été lancée dans une réflexion sur Elle, sur moi, sur nous…
Nous n’avons par rompu. Nous sommes toujours dans la même situation ambiguë.
Fin de la mise au point.
Alors, en ce qui concerne la pertinence de cette phrase, et pour répondre à vos nombreux commentaires (très appréciés, merci beaucoup !), je vous dirai ceci :
Pour moi, le débat n’a pas lieu d’être : de tous, et en toutes circonstances, j’attends la sincérité.
A fortiori de la part d’une petite amie, surtout dans le cadre d’une discussion sur notre couple.
Hors donc, les phrases d’excuses, les tergiversations pour essayer de dire les choses « au mieux », c’est de la merde.
On doit tous se parler franchement, point.
Le reste, c’est du théâtre, de la gaminerie, du superficiel de cours de récré qui n’apporte rien à personne.
Vous savez, j’approche dangereusement la trentaine, et j’ai tout de même un peu vécu… Je crois savoir ce qu’est une rupture, et comment cela "doit" se passer… La seule règle reste la sincérité. J’ai bien dit, la seule !
Je suis donc plutôt de l’avis des commentaires de Wini, même si je ne pense pas que ce genre de phrases ringardes ait un quelconque intérêt.
(Précision : le commentaire d’Alain est certainement à lire au second degré… mmmh… certainement…)
Pour revenir à ce que j’en pense, je dois dire que j’ai compris le sens de cette phrase.
Elle a évidemment un sens caché (d’ailleurs, pas caché très loin !).
Mais dans son sens premier, je lui devais une réponse. J’avoue que ma réponse a été la version édulcorée de celle retranscrite dans mon précédent post !
Mais ce qui m’intéresse, c’est tout ce que cette phrase induit.
Car c’est bien là que se situe le grain de sable qui empêche notre couple d’exister pleinement.
Ce que j’en pense ? Et bien… la même chose que Mulb qui m'a envoyé un petit mail fort sympathique que je me permets de résumer ici :
Hélas, tu sembles toi aussi avoir eu droit au "Je ne te mérite pas"...
(…)
Mais que peut bien signifier cette phrase insensée, bordel ?! C'est la question que je me suis longtemps posée... Je n'y ai pas pour autant trouver de réponse qui tienne la route mais la souffrance infligée, elle, était et reste bien présente...
Cette courte phrase, trop souvent lancée au hasard, ne serait-elle pas finalement simplement l'expression d'un doute, l'expression d'un manque de confiance ? Un manque de confiance non en toi, mais bien en elle... ?
Face à cela, la question est de savoir comment tu souhaites réagir, si tu souhaites la rassurer et lui montrer que ta valeur n'est pas supérieure à la sienne, comme elle semble le penser.
Ou pas ;-))
Mais comme je trouve personnellement usant de devoir si fréquemment se battre, d'avoir si souvent l'impression que l'on doive prouver à autrui qu'il fait fausse route, et comme je trouve dommage que l'on n'ait chacun de valeur que dans ce qui nous distingue des autres...
Pourquoi certaines personnes ont-elles tant de mal à recevoir, à s'abandonner... ? C'est pourtant si bon...
Tenter sa chance, essayer revient certes à se mettre en danger... Il est à mon sens cependant préférable d'affronter un danger que l'on craint, que de vivre dans le soin constant de l'éviter...
Et bien voilà. C'est exactement ça.
Le problème étant que A. ne pense pas comme Mulb !
La crainte du malheur est insurmontable pour elle.
Au point de ne pas vouloir risquer le bonheur.
Et jusqu'à s'en sentir coupable lorsqu'elle se rend compte qu'elle y a goûté…
Ca doit sans doute correspondre à une névrose psychologique connue…
Je suis passé par-là moi aussi…
Les années passent, et on prend de plus en plus conscience que la vie implique la mort.
On a alors de plus en plus souvent le même choix à faire : se battre pour trouver le bonheur en sachant que l'on s'expose au pire (les mauvaises expériences ne ferment pas leur gueule facilement !), ou baisser les bras et ne plus s'exposer à rien, en tentant de se persuader que l'on peut ainsi couler des jours tranquilles.
Nous savons pratiquement tous que la première solution est la bonne.
Et nous choisissons pratiquement tous la seconde, à plus ou moins long terme.
Il y a quelques mois, je me décidais à faire le premier choix. Une vie de couple de 5 ans est alors devenue un poids supplémentaire de ce qui forme ce passé qui me hante.
Je sais donc ce qu'il en coûte…
Croyez-moi, le choix est vraiment cornélien. Il n'a rien de simple. Et rien de définitif non plus !
Moi, j'ai fait mon choix, et je me bats chaque jour, et j'en souffre évidemment très souvent. Mais je m'efforce de m'y tenir…
Elle n'a pas fait de choix, ni l'un, ni l'autre.
C'est la pire solution.
Elle commence à comprendre qu'elle doit y remédier…
Et c'est ça qu'impliquait cette fameuse phrase. Ca faisait partie de sa réflexion qui l'amènera à faire son choix.
Alors ça m'agace, évidemment, mais je la comprends…
…et je n'attends rien…
…enfin, je m'en persuade…
EDIT : Merci Nya. Merci beaucoup !...