Ca se soigne ?...
Finalement, je ne crois pas être si susceptible que je le croyais.
Certaines remarques me font effectivement pâlir, c'est un fait. Mais d'autres, parfois plus méchantes, cassantes ou critiques envers moi, me font vraiment marrer.
J'ai désormais la quasi-certitude que seules les remarques portant sur ce que je peux représenter aux yeux des autres me touchent.
Je parle bien de représentation. Les réflexions qui ne portent que sur l'apparence m'amusent.
Mais tout ce qui peut présenter le moindre petit risque pour moi de "décevoir" les autres me casse vraiment.
En fait, je ne suis pas susceptible, je ne supporte tout simplement pas d'être mal perçu.
Et si je ne suis absolument pas doué pour "faire connaissance" avec mes congénères, c'est certainement un des effets de cette (petite !) "névrose".
Là où ça devient réellement chiant, c'est dans le cadre des relations avec ceux qui me sont vraiment proches.
En m'efforçant de ne pas déplaire (à un tel point que cette mécanique en devient quasi-inconsciente), j'en arrive à ne prendre de décisions que sous la contrainte, à toujours m'enquérir des souhaits, envies, besoins des autres, et à faire mon possible pour les satisfaire, oubliant complètement ce dont moi j'ai envie.
Et lorsqu'une remarque, une critique, voir même une petite boutade anodine, me laisse entrevoir le fait que j'ai pu être imparfait aux yeux de ceux qui me sont chers, j'en deviens malade.
Je crois avoir compris ça. C'est déjà beaucoup. Mais avant de pouvoir corriger ce défaut qui me pollue l'existence, il me faut répondre à une question intermédiaire :
Pourquoi ?
Pourquoi suis-je comme ça ? pourquoi est-ce que je tiens à ce point à être relationnellement parfait ? Pourquoi ces stupides critères d'une "perfection" toute relative sont-ils si profondément encrés en moi ?
Je n'ai aujourd'hui qu'une ébauche très insatisfaisante de réponse à ces pourquois :
Parce que je suis mort de trouille !