Flac !
Il y a Paris, évidemment.
Il y a la nuit et son escorte de délires abjects et de pensées infâmes.
Il y a ces boulevards interminables, détrempés par les éclats vifs des néons froids.
Il y a ces ruelles sombres et secrètes, bouffies d'ombres indéfinissables.
Il y a ces groupes qui galopent, crépitants de rires dont les éclats vous vrillent.
Il y a ces gens qui errent seuls, égarés dans un monde qui n'est manifestement pas le leur.
Il y a ces couples enlacés, figés au coeur d'un tumulte qui ne peut en rien les atteindre.
Il y a moi, qui marche dans les flaques en pensant qu'il ne me manque qu'une seule petite chose pour que tout soit transformé.
Il y a cette tempête qui bâtirait le havre.
Il y a ces solitudes qui s'uniraient en un tout.
Il y a ce tumulte qui évoluerait en protectrice berceuse.
Il y a ces ombres qui abandonneraient leur part de mystère aux rêves.
Il y a ces distances qui s'empliraient d'une rassurante liberté.
Il y a ces ténèbres qui protègeraient l'intimité des amants.
Il y aurait Paris, évidemment.
Mais il y a ma main, qui reste vide de la tienne...