Ce mot (angoisse) m'a toujours fait forte impression. Pas parce qu'il sonne bien, mais parce qu'il sonne juste.
Il y a de l'angoisse dans le mot "angoisse".
Comme il y a de la mélancolie dans le mot "mélancolie", pour moi un des plus jolis mots de la langue française.
Par contre, dans "peur", il n'y a rien.
Il n'y rien parce qu'il y a trop de chose.
L'inquiétude, l'anxiété, la frayeur, la panique, l'effroi, tout ça, d'accord, je vois bien. Mais la peur ?...
Non, je ne vois pas.
D'autant que pour moi, la peur est de deux types : Les peurs douces, ocres, presque chaudes, et les peurs torturantes, terriblement noires, glaciales, incontrôlables.
...
Les peurs motivantes de ce que l'on ne connaît pas, et les peurs bloquantes des choses que l'on croit déjà connaître.
Même si je le pouvais, je ne renoncerai pas aux premières. Et je donnerai presque tout pour me débarrasser des secondes...
...ces peurs qui font qu'on ne peut jamais rassurer complètement quelqu'un sans connaître toute son histoire.