"Oh merde...
Je suis vraiment désolé pour toi p'tit frère...
N'oublie pas qu'on t'aime...
Et surtout promets-moi de prendre bien soin de toi... "
Ces mots là, je ne les avais même pas espérés...
J'ai senti quelque chose se fissurer en moi.
J'ai presque entendu le barrage craqueler...
Je suis resté sans voix, j'ai murmuré "on se rappèle un peu plus tard", la voix emplie de ses sanglots qui m'épuisent depuis quelques temps.
J'ai coupé le téléphone. Je l'ai lentement posé sur la table.
Et j'ai pleuré... enfin...
J'ai pleuré avec de vraies larmes, ces larmes si lourdes de peine et chaudes de tout ce qui s'est alors échappé de moi...
Je ne sais pas encore où j'en suis, mais je sais que ces larmes là sont une très bonne chose...
Et puis quoi... je suis vivant...
"Il importe peu qu'un homme pleure et flanche le jour où la vie lui casse la figure. Ce qui importe, c'est ce que cet homme fait le lendemain." (Agnès Guitard)