Khazad danse
Le blog à le Khazad

Posté le 28 mai 2004 à 10:07

Après une soirée disons... émotionnellement délicate... et comme régulièrement, je flâne sur l'un des blogs de ma petite liste de lecture matinale, et...
un post m'achève (j'étais déjà bien charcuté, hein, t'inquiètes pô an.archi).
Pour rien, comme ça, pan, mort...
S'étendre sur l'asphalte, tout ça, tout ça...

Ca fait chier...
J'en ai déjà marre de faire le malin : "Mais oui, vous voyez bien que je vais trèèès bien. Je souris, je me marre, je m'éclate, je n'ai plus tout ce stress, tout ce poids sur mes épaules, toutes ces frustrations ont disparu, toutes ces prises de tête appartiennent au passé, ouai, regardez-moi, regardez comme je ris, regardez comme je suis libre et vivant !"...

Ouai... sauf que rentré chez moi, je m'effondre en un instant et je ne suis plus alors que le fantôme torturé de mon propre passé empli de regrets. (oh, putain c'teu phrase...)

J'ai bientôt 30 ans... Je ne vois pas grand chose devant moi, et ça me fait vraiment peur... et quand je me retourne sur mon passé... bah... c'est pire...
Et j'en suis rendu là, à écrire mes états d'âme sur internet, caché sous un pseudo débile !
C'est d'un pathétisme mortifiant....
Khazâd n'existe pas !
Khazâd n'existe pas vraiment...
Il est une illusion.
Khazâd est une image filtrée, décantée...
J'aimerai n'être que cette version épurée, mais ce n'est pas le cas.
Moi, je suis Renaud. Et tant pis pour ce que je suis, je m'en excuse...
Et aujourd'hui, Renaud est un peu cassé par le manque et l'absence...

J'ai eu droit aux histoires familiales et freudiennes qui faussent une vie affective pas même encore débutée.
J'ai eu droit aux premières relations malsaines qui fissurent d'emblé les bases de la construction de l'homme confiant et épanoui que je ne serai jamais.
J'ai eu droit au premier amour "vrai"... qui s'effondre soudain, découvrant l'ignoble et purulent mensonge que sera à jamais mon décor. J'avais pourtant réussi à te tuer Paula... Mais les cicatrices ne s'effacent jamais. Cet amour qui m'a détruit, et qui a laissé ça et là les mines meurtrières sur lesquelles j'ai souvent posé le pied depuis, sans jamais savoir si c'était la dernière qui venait de me déchiqueter encore un peu plus. Une saloperie de jeunesse, de celle qui dit-on, construit l'adulte. C'est un autre sûrement qui profitera de qui tu seras devenu après moi.
J'ai eu droit à cet amour simple et facile. A tel point qu'il n'en était plus. Cette vie facile... Cet amour qui n'en était pas vraiment. Et que, par ambition de vie, j'ai tué d'un coup d'épée dans le brouillard. C'était si facile... Mais finalement, c'est peut-être cette vie là que je méritais... Moi qui vie sans mémoire du bonheur, j'ai oublié 5 ans de ma vie en tuant cette histoire de rien. C'est un autre sûrement qui profitera de qui tu seras devenu après moi.
J'ai eu droit à la Passion emplie de promesses. Si tant empli de tout ça que nous en avons eu peur... Je n'ai pas voulu d'une demi-vie... J'ai refusé ce rôle qu'on ne me demandait pas de prendre. Je me suis refusé un paradis incertain pour éviter un enfer trop probable... Je n'ai même pas joué à cette marelle, de peur de tomber. C'est un autre sûrement qui profitera de qui tu seras devenu après moi.
J'ai eu droit à cet Amour enfin, à celui-là auquel j'ai cru malgré tout ce qui pouvait l'entacher. A cette histoire encore trop ouverte pour pouvoir en parler vraiment... Une histoire à un plus un où je ne voulais qu'être deux. Parce que faire la somme des peurs ne peut rien arranger. Une histoire vécue sans assez courage alors qu'il en aurait tant fallu, dans un passé insalubre, terrifié du présent... sans futur forcément, ni promis, ni rêvé vraiment. Une histoire qui nourrit de tout tant on y croit et qui détruit peu à peu tellement elle nous échappe. Une histoire que l'on tue par instinct de survie, sachant qu'une fois à terre, c'est elle qui vous aura perdu d'avoir fait une croix sur ce qui vous nourissait. Et après tous ces nécessaires combats, c'est un autre sûrement qui profitera de qui tu seras devenu après moi.

Chacun, dit-on, à droit à sa grande histoire d'Amour.
Par pitié, ne me dites pas que la mienne était parmi celles-là et que je l'ai gâché...
J'ai toujours porté le regret d'être l'homme qui est au mauvais endroit et au mauvais moment pour moi.

J'aimerai que l'on m'autorise, pour un instant au moins, histoire de le vivre avant la fin, à être la bonne personne, au bon endroit, au bon moment...
Et je ne sais même pas à qui demander l'autorisation...
0 bla-bla(s)



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