"L'individu, dans son angoisse non pas d'être coupable mais de passer pour l'être, devient coupable."
Y'a pas, je peux pas pifrer Kierkegaard !
On n'a à peine fini de lire une phrase qu'on se sent contraint de la relire pour y comprendre autre chose... d'identique... ça a le don de m'énerver...
Ceci dit, il a pas tort sur ce coup là.
Ce matin, comme tant (et trop) d'autres auparavant, je me suis réveillé avec une réelle et douloureuse angoisse.
Par seulement un sentiment d'impuissance ou d'être en défaut, non, une angoisse.
Qui me vrille le ventre, m'enserre le coeur et me court-circuite les neurones.
C'est très désagréable.
Je ne sais pas le décrire mieux que ça... Un cocktail effrayant de peurs paniques, d'une anxiété douloureuse, de craintes irréfléchies, d'un désarrois paralysant, d'inquiétudes complexes, d'égarement aveugles,...
Et dans ces moments là, mes premières pensées s'enferment dans de cycliques questionnements sur des questions aussi existentielles que d'idiotes problématiques de planning, de stupides considérations des opinions de mes patrons, ou d'absurdes remords de n'avoir pas accompli telle ou telle tache aussi inutile que bien malheureusement planifiée pour la veille.
J'imagine bien que ce genre de questions se pose à chacun.
Et j'imagine aussi que chacun n'en est pas réduit à se réveiller glacé dans un total effroi, à se dresser d'un bond, déjà en retard avant même la sonnerie du réveil programmé en avance, les yeux ronds aussi paniqués qu'encore embués de sommeil manqué.
C'est vraiment flippant.
Au moment de ces réveils couverts de sueur froide, je serai prêt à payer très cher une seule minute de quiétude inespérée...
Et ce traumatisme là ne s'estompe que bien trop lentement sur le reste de la journée.
La seule demi-certitude qui subsiste dans ces moments là, c'est que si je savais pourquoi je suis si angoissé, je ne serais pas si angoissé.
Et ça m'énerve d'autant plus !
What's up doc ?...