Cette histoire de détournement de blog est finalement une expérience enrichissante. D'autant qu'elle m'amène à me poser pas mal de questions...
Sur la commetteuse du détournement d'abord :
Pourquoi s'inventer une identité par l'intermédiaire d'un blog ?
Etrange démarche, miroir de la mienne, puisqu'en ce qui me concerne j'avais justement ouvert ce blog, à l'origine, pour arrêter de me mentir et dévoiler justement ma réelle identité (le blog permettant de la définir par ce biais.) (c'est justement ça l'effet magique du blog.) (enfin, du vieux blog d'il y a 3 ans !) (bref.)
Sur les réseaux, les familles de blog :
Comment un blog qui reprend mes écrits peut collecter 10 commentaires par post en quelques heures, juste après son ouverture ? (à la différence de chez oam !)
C'est l'effet "hebergeur" surement... (je vois que ça)
J'avais déjà été confronté à cette curieuse idée, de toute évidence généralisée, qu'ont les bloggueurs de ne lire d'autre blogs que s'ils sont hébergés par la même plateforme de publication.
Etrange tendance, pour quelqu'un qui tiens un blog (un moyen de communication personnel basé sur l'ouverture énorme qu'il procure vers le monde cosmopolite du web) de se cloisonner et s'enfermer justement entre les murs de son hébergeur.
Problème de cloisonnement que je n'ai pas, puisque mon hébergeur, bah... c'est moi.
Problème d'ouverture que j'ai, puisque des blogs hébérgés par moi, bah... y'a que moi.
Confirmation : il y a 3 ans, on se connaissait tous... aujourd'hui, bah... c'est sacrément différen !
Sur les copains de blog :
Que je n'ai pas. Ou peu.
Marrant de voir qu'Utena m'adresse un petit mail sur le sujet, que l'on échange si simplement amicalement, comme si on faisait parti du même vieux cercle des joueurs de Loto-Bingo de Jussac-en-Brie...
Etrange de lire ces gens qui parlent de moi à la troisième personne, comme si j'existais dans un monde que j'ignorai jusqu'alors.
Remise en cause de mon ouverture vers les autres, qui s'est tant améliorée, mais qui, soyons lucides, est bien loin d'être achevée.
Car si j'ai ce blog, si j'ai cet environnement, si j'ai cette chance et cet outil, je ne sais, ou n'ose toujours pas en profiter : pas de mail à d'autres bloggueurs (j'en connais réellement 5, en 3 ans, c'est quand même un score miteux !), pas même de commentaires chez eux... Alors que bon...
Sur moi enfin :
Sur mon évolution, moi qui ne me relis pas. Moi qui n'ai jamais (ou rarement) senti l'envie, pas même la curiosité, de plonger dans les lignes de mes états d'âme passées.
Là, pour le coup, j'y ai été contraint...
Etrange encore de découvrir qui j'étais certains matins de 2003, par quels états je suis passé certains soirs de 2004, tout cela étant tant éloigné de certaines nuits de 2005.
C'est dingue...
Matière à réflexions donc.
Matière à bilan, aussi un peu.
Matière à envies enfin, tout de même.