Je sais, se moquer de l'administration, c'est un peu fastoche...
Mais bon, voilà...
En tant que nouveau chômiste, je me suis rendu mi-janvier aux Assedic pour remplir un dossier dans le but de gagner de l'argent en masse.

Le rendez-vous fut épique, il a duré une heure, pour l'unique raison que mes salaires perçus durant les 12 derniers mois ne sont pas du même montant.
Vous allez me dire que vous ne voyez pas le problème... bah Ass&Dick, ils le voient, eux, le problème.
Je dois être le seul commercial en France, le seul à percevoir des commissions, le seul à avoir eu un salaire dépendant de mes résultats... En tous cas, Ass&Dick ont pas su faire autrement que de détailler ma dernière année de travail en 12 emplois différents dans la même société !!!

Bref, ça a duré des plombes. Et à la fin du calcul, moi, connement, je dis : oui, et dans mon solde de tout compte, j'ai aussi touché des commissions qu'il faut intégrer pour calculer mes indemnités.
Et là, c'est le drame !

Bah oui, intégrer des comms, ok, mais sur une période non travaillée, là, c'est la fin des naricots.
Bref, après avoir consulté le collègue de ma conseillère, leur patron et le patron de leur patron, la décision fut enfin prise officiellement :
- "Prft, bah là, on sait pô."
J'ai donc convenu qu'ils n'allaient pas tenir compte de cette somme pour l'instant, et qu'ils la réintégreraient plus tard, quand je leur adresserai un courrier de mon ex-employeur attestant que cette somme devait bien-être intégrée.
Comme ça, pas de panique, tout le monde peut retourner à sa sieste.

Et donc, quelques jours plus tard, je fais faire cette attestation, et je l'envoie à Ass&Dick avec ce courrier, ostensiblement poli :

"
Madame, Monsieur,

Comme convenu au cours de mon entretien d'inscription, je vous adresse ci-joint une attestation de mon ex-employeur spécifiant que le montant de xxx ? figurant sur ma dernière fiche de paie correspond bien à une rémunération de mon travail.

J'ai donc le plaisir de vous demander de bien vouloir régulariser le montant des indemnités à calculer en intégrant maintenant cette somme de xxx ? au montant de ma dernière rémunération.

Je vous remercie par avance de cette régularisation, et me tiens à votre entière disposition pour toute question ou demande complémentaire.

Bien cordialement...
"

Le truc marrant, c'est que j'ai vraiment fait de la formule de politesse et de la courbette dans tous les sens, sachant fort bien que l'administration y est (stupidement) fort sensible (la culture de l'apparence de pouvoir). J'ai mis du "de bien vouloir", du "je vous remercie", du "je me tiens à votre entière dispo", du "bien cordialement", la totale !

Bah voilà ce que je reçois en retour :

"
MONSIEUR ,
POUR FAIRE SUITE A VOTRE DEMANDE CONCERNANT VOTRE PRIME
SUR COMMISSION D'UN MONTANT DE XXX EUROS, J'AI LE PLAISIR DE VOUS INFORMER QUE J'AI FAIS LA RECTIFICATION EN L'INTE¬GRANT COMME POLIMENT DEMANDE 'MAINTENANT'.

VEUILLEZ AGREER, MADAME, MADEMOISELLE, MONSIEUR, NOS SALUTATIONS DISTINGUEES.
PR LE DIRECTEUR,
LE RESPONSABLE DE SITE
"

Alors je me suis dis que j'allais leur répondre que :
-) mon "maintenant" voulait dire "désormais", et pas "dépêche toi de le faire immédiatement grosse larve paranoïaque".
-) oui, je suis poli, très, trop, et ce n'est toujours pas suffisant pour toi, petit péteux !
-) j'aimerai savoir si ce n'est pas un manque de politesse que de m'appeler Monsieur en début de courrier, et Madame, Mademoiselle en fin de courrier...
-) il ferait mieux de s'attacher à se doter d'un traitement de texte capable d'écrire en minuscule au lieu de me hurler dessus.
-) on doit écrire "j'ai fait" et pas "j'ai fais".
-) un mois plus tard, il n'a rien fait du tout puisque mon calcul n'est toujours pas enregistré et qu'ils vont donc bientôt me devoir des sous !
-) c'est dingue en sachant qu'ils sont au moins 3 pour se travail : ma conseillère (à qui j'ai envoyé le courrier, comme convenu !), le directeur (qui me répond ça !), et le responsable du site (houlala c't'un problème sérieux ça !) ... A se demander si ils n'ont que ça à faire...
-) ce serait bien si l'administration ne passait pas systématiquement pour des abrutis improductifs.


Finalement, je fais un post ici et je ne leur réponds pas (va déjà falloir que je leur écrive pour réclamer le travail qu'ils disent avoir fait... ça va pas être simple, ça !).
Comme quoi, le blog, c'est bien pour réduire la fracture sociale...

Ouaip, ou pas...