Oui, je cogite beaucoup... trop...
Oui, je suis nerveux... trop...
Nan, les deux ne vont pas bien ensemble... du tout...

Alors il est vrai que je peux passer très rapidement de la plus grande zénitude apparente à la conduite très basiquement instinctive.
Si ce n'est pas simple à gérer pour mes proches (je crois bien qu'ils ont finis par capter qu'il ne fallait pas gérer, en fait...), ça me conduit régulièrement à d'explosives surprises... que j'ai souvent du mal à regretter...

Alors bon, voilà, c'comme ça...

Mais je me connais, et même cette limite infime entre le blanc et le noir, j'arrive maintenant à la percevoir, et je sais quelle est sa nature.
C'est l'incompréhension qui m'agace.

L'incompréhension, c'est tout. Enfin, mon incompréhension, la mienne, avec les limites de mon propre réseau neuronal et le contenu de ma propre boîte crânienne...
Parce que franchement, je ne suis pas certain d'être bien fini sur certains sujets !
Je peux entendre discourir sur certains sujets pendant des heures, si je n'ai pas l'étincelle d'intelligence supérieure nécessaire, bah je comprends pas et je comprendrai jamais.
En clair, je suis parfois très con.

Tenez, comme exemple, un exemple par exemple : la ségrégation, bah voila, je comprends pas.
Certains expliquent, discourent, comprennent (oui, y'en a), sont parfaitement au fait des tenants et aboutissants de ces réactions là, et bah je peux les écouter des heures, des jours, des mois, je comprends juste pas.
Et du coup, donc, ça peut m'énerver. Traiter une personne différemment pour des considérations physiques, de croyance, d'état, d'age, de nationalité, de sex, de quoique ce soit, bah je comprends pas. Lorsque je tombe sur une ségrégation, je réagis comme la blonde de la blague sur la peau de banane : "et merde, je vais encore me casser la gueule".

Je n'y peux rien, je suis juste construit comme ça. Je ne comprends pas ; alors au mieux, je demande, on me répond une connerie (ou on ne me répond pas, c'est souvent le cas), et je m'enerve, j'explique à voix trop haute, je gronde, je grogne, je feule, je griffe, je m'en prends une, j'en rends deux, puis chacun repars par où il est venu.
C'est con, ça sert à rien, mais bon voila, c'comme ça.

Un autre exemple tenez : si on est, avec moi ou pas, impoli sans raison, impoli au summum veux-je dire, et de surcroît absolument irrespectueux, je tiens, je tiens, je reste zen, je cherche l'explication 2 minutes, et puis ensuite, à tous coups, C't'idiot, je sais bien qu'il y'aura des baffes à travers des tronches...

Ou pas remarquez... hein... souhaitons-le, ou pas !...