La droite, c'est le parti au pouvoir. C'était un président élu par quasiment tous les français, avec un gouvernement sans opposition et mené par un charismatique beau-gosse avec une cote de popularité bien rare à droite depuis des lustres. Sur cette base, on ne peut plus solide et facile pour entreprendre plein de choses qui marqueraient l'histoire de ce pays, et bien ce gouvernement là, en 300 jours de réforme annoncée, n'a absolument rien fait. Ou si peu que ça en est ridicule. N'importe quel français un peu intelligent avec une équipe d'une petite dizaine de personne aurait pu proposer 10 fois plus.
Et pour l'actualité, le président ne dit rien, les ministres ne disent rien, et le premier ministre dit toujours la même chose (rien) sur un truc qu'il a inventé tout seul sans aucune maîtrise, dont personne ne veut vraiment, et qui (c'est le comble) n'était demandé par personne. Pensez bien que pour embaucher, les patrons (qu'il faut arrêter de conspuer) ont proposé pleins de choses (des démarches administratives normales, des charges normales, un motif de licenciement pour raisons économiques normal, si on veut réformer : un allégement de charges si embauche, compléments de formations lors des premiers mois parce que beaucoup d'étudiants abordent le marché de l'emploi sans savoir rien faire ! ...etc...) mais n'ont jamais demandé pouvoir virer sans motif pendant 2 ans !

La gauche, c'est le parti d'opposition. C'est aussi ceux qui me déçoivent le plus. Ceux qui ne disent absolument rien, qui ne proposent rien, qui se taisent, qui ne bougent pas alors que leur électorat le plus fondamental est lui-même dans la rue, en train de s'égosiller, en opposition avec le gouvernement. Bref, même lorsque tout le pays va dans le sens de cette gauche, leur meilleur candidat pour les prochaines présidentielles l'est parce que c'est une femme ou parce qu'elle ne dit jamais un mot sur rien depuis des mois et des années (et je ne sais pas quelle est la raison la plus idiote !). C'est la politique des bronzés : oublie que t'as aucune chance, on sait jamais, sur un malentendu...

Le milieu mou, s'il m'est parfois attendrissant, n'a rien de potentiellement sérieux dans l'optique d'un gouvernement.

Les extrêmes (de quelque bord que ce soit), je suis fondamentalement contre. Sûrement parce que j'ai un peu d'instruction et que je reste très attaché à des valeurs libertaires.

Bref, je me range volontiers à l'avis international : la France, c'est vraiment magnifique, malheureusement, il y a les français.
Et oui, c'est qu'avec tout ça, et si on se penche un peu sur la presse international, on passe vraiment pour des abrutis.
Des cons, des fouteurs de merde, des inconstructifs, des incapables,...
J'avoue que j'ai un peu honte quand je lis les anglais qui racontent ce qui se passe en France : un dialogue de sourds-muets sur fond de violences de banlieues toujours pas solutionnées alors que, réellement, dans la vraie vie, les jeunes français qui manifestent et qui n'ont pas de travail se casse justement en Angleterre faire leur vie et trouver fortune dans un marché de l'emploi 10 fois plus précaire !

C'est du grand n'importe quoi, et à ce jour, visiblement, toujours aucun politique au travail.

La solution ? Qu'il y ait au moins un élu qui fasse son travail : écouter, décider, appliquer.
C'est pas très compliqué, bordel ! (Putain, je donnerai cher pour voir l'agenda du premier ministre... ).
Un si beau pays, avec une histoire si riche, des valeurs si belles, et réussir à en faire de la merde... c'est profondément désespérant...


EDIT :

Je voulais me tenir informé du déroulement des manifs :

LCI, chaîne d'information, un journaliste bien coiffé, en costard bien sérieux, s'adresse aux français :
"Les estimations varient sur une échelle de 1 à 10 selon les sources : entre 28 000 et 250 000 manifestants."

Y'a pas, j'adore qu'on me prenne pour un con qui ne sait pas même compter.

10 minutes plus tard, en direct de l'assemblée nationale, haute institution, tout le monde est sur son 31, décore en bois précieux, marbre et dorures, en pleines discussions sur le CPE, le président de l'assemblée s'adresse à un député devant les caméras :
"Monsieur X, venez crier au micro, mais ne criez pas là-haut, vous réveillez tout le monde !"

Ah, résumé des débats droite-gauche (ils sont tous enfermés là, en vase clos, pendant que leurs électeurs hurlent dans la rue) :
La gauche : "Le CPE c'est pas bien"
La droite : "Le CPE c'est bien"

Ensuite, la retransmission coupe.
LCI change de programme, c'est "Dans la loge" avec l'interview de Lorie.

J'ai éteins...

Décidemment, c'est ma journée "La France me désespère".